Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/26

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moderne : Demandes et Réponces très-curieuses. C’est une espèce de catéchisme ; les premières lignes donnent ainsi la définition de Dieu :

Quant à parler de noblece espirituele :

La greigneur noblece qui soit, ne que homme ou femme puisse acquerre en cest monde, c’est tourner s’affection à son Creator et acquerre congnoissance de li et de ses ordenances…

Or enquerons donquez de ces choses auxi comme se un diciple demandoit à son maistre, et il li respondoit la vérité de ces demandes.

Maistre, quele chose est Diex ? — Mon enfant, Diex est une substance espirituel, et qui est toute dignité et toute perfection ; qui est tout puissant, tout sachant, tout toudiz durant, sanz fin et sanz commencement d’autrui : et si ne peut estre esmesuré ne compris d’autrui. Il est si bel que nul créature ne pourroit estre saoulée de li voier, ne sa beauté ne pourroit estre esmesurée ne ymaginée tant est-elle grant. Et si est toute courtoisie et toute bonté.

Mestre, peut-il estre que un Dieux ? — Mon enfant, nanil.


La Vie du saint hermite Regnart, dont la fin manque, est placée à la suite de cet ouvrage, folio 80, vo, 86, vo, et dernier. Il est impossible de savoir combien il manque de vers : d’un côté la fable est presque terminée, et de l’autre le titre de Vie de Regnart semble annoncer un ouvrage d’une certaine étendue. La perte des derniers feuillets est d’autant plus à regretter qu’ils auroient peut-être donné