Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/34

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De même que le Renart et d’après l’auteur :

Fauvel est beste appropriée,
Par similitude ordenée
De signifier chose vaine,
Barat et fausseté mondaine.

(Ms. 7073-2, Bigot 148.)

Les citations de Fauve ou Fauvain ne sont pas rares non plus chez nos anciens trouvères. Dans un sirvente ou satire qui vient immédiatement après son Dis d’Entendement, Jehan de Condé s’exprime ainsi :

S’est li siècles teus devenus
Que nus n’iert jamès bien venus
S’il ne set Fauvain estriller.

(Ms. 7534-3.3.)

Quant à l’origine du Roman du Renart, les uns en font honneur aux trouvères, les autres pensent qu’il a été écrit d’abord en latin, plusieurs croient que l’idée première en a été puisée dans les sagas du Nord ou dans les contes de l’Orient. Cette question si obscure, si vivement controversée, paroît devoir long-temps encore rester indécise.

Nous nous faisons un devoir ici de déclarer que c’est à MM. Raynouard et Monmerqué que nous devons la libre communication des manuscrits, sans laquelle il nous eût été impossible de mettre la dernière main à cet ouvrage, et nous les prions de vouloir bien agréer l’expression de notre reconnoissance.

Un coup d’œil jeté sur la table des manuscrits