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APPENDICE.


Cy commence la Vie du saint hermite Regnart.


En icel temps que toutez bestes
De ce qui leur montoit as testes
Se desramoient et parloient,
Avint qu’en un païs estoient
Le Singe et le Goupil ensemble ;
Et si vouloient, ce me semble,
En cel païs ambedeus maindre.
Atant se vint le Singe plaindre[1]
De ce que il ne plout à nature
10A donner lui tel couverture
Dont il péust couvrir ses naches,
Qui sont teles qu’en toutez placez
Par lor laidure est appellé
De toutes bestes cul peley ;
Mout l’em poise, si doit-il faire.
Devant Regnart commence à braire,
Et le requiert qu’il l’en conseille :
Et Regnart fait le sourd oreille ;
Le Singe fait mout simple chière ;

  1. Ce vers, sauté par le scribe, a été rétabli par une main moderne, peut-être celle de M. Bigot.