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Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/71

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Que li sien firent à mort traire
xxxxPar s’avarisce.
Quant j’oi parler de si lait visce,
50Par foi, toz li peuz[1] m’en hérice
xxxxDe duel et d’ire
Si fort que je ne sai que dire ;
Quar je voi roiaume et empire
xxxxTrestout ensamble.
Que dites-vous, que il vous samble,
Quant mes sires Nobles dessamble
xxxxToutes ses bestes,
Qu’il ne puéent metre lor testes
Aus bons jors ne aus bones festes
60xxxxEn sa meson ;
Et se n’i set nule reson
Fors qu’il doute de la seson
xxxxQue n’enchierisse ;
Mès jà de ceste anée n’isse
Ne mès coustume n’establisse
xxxxQui ce brassa ;
Quar trop vilain fet embrassa :
Roniaus li chiens le porchaça
xxxxAvoec Renart ;
70Nobles ne set enging ne art
Ne c’uns des asnes de Senart
xxxxQui busche porte ;

  1. Peuz, poils, cheveux. Cuers, aux manuscrits 7218 et 7615.