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LE DRAPEAU ROUGE[1]

(Air national suisse)


Les révoltés du moyen-âge
L’ont arboré sur maints beffrois :
Emblème éclatant du courage,
Souvent il fit pâlir les rois.

refrain
Le voilà, le voilà, regardez !
Il flotte et fier il bouge,
Ses longs plis au combat préparés.
Osez le défier
Notre superbe drapeau rouge,
Rouge du sang de l’ouvrier (bis).

Dans la fumée et le désordre,
Parmi les cadavres épars,
Il était du parti de l’ordre
Aux massacres du Champ-de-Mars. (Refrain.)

Mais planté sur les barricades
Par le peuple de Février,
Lui, le signal des fusillades,
Devient drapeau de l’ouvrier. (Ref.)

Plus tard, l’ingrate République,
Laissant ses fils mourir de faim,
Il entre dans la lutte épique,
Bravant les fusilleurs de Juin. (Ref.)

Sous la Commune, il flotte encore
À la tête des bataillons :
L’infâme drapeau tricolore
En fit de glorieux haillons. (Ref.)

Noble étendard du prolétaire,
Des opprimés sois l’éclaireur :
À tous les peuples de la terre,
Porte la paix et le bonheur. (Ref.)


LE CHANT DES TRANSPORTÉS[2]

(Air des Sapins)


Vaste Océan, tes vagues écumantes
Ont vu passer ces soldats d’avenir :
Calmes et fiers, sur leurs prisons flottantes,
Ils te narguaient, car ils savent mourir.

  1. La musique de ce chant est sous presse, à la Librairie socialiste internationale A. Le Roy. — Prix : 25 cent.
  2. Don de l’Auteur à l’Union Fédérative. — Fait en cellule, à l’île Nou