Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/138

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Son vit me pénétra et me laissa les marques de son bonheur, que je partageai, car nous nous tenions suspendus, haletants, oppressés sous la domination des sensations que nous venions d’éprouver, et qui nous semblaient nouvelles, tant elles étaient suaves, enivrantes.

L’émotion était si forte que nous restâmes là, sans parler, craignant de rompre le charme que nous savourions dans l’étreinte passionnée de nos corps. Heureux d’être l’un à l’autre, de nous perdre ensemble dans d’idéales tendresses, nous ressentîmes tous les deux la même joie, la même volupté de pouvoir à toute heure nous prouver notre amour et le satisfaire.

— Oui, chéri adoré, il n’y aura pas d’heures pour nous prouver que nous nous aimons ; tous les instants seront bons et tous les endroits propices. Tu seras toujours mon cher fouteur et moi, plus que jamais, je serai ta petite salope bien cochonne, bien garce.

Tu me donneras ces jolis titres que je veux mériter mieux encore qu’avant. Et puis il y en a un autre de ces noms que j’ambitionne, que tu m’aideras à conquérir ; Marietta te le dira.

Comme la curiosité n’est pas le partage exclusif des femmes, Bibi insistait pour que je lui dise quel était ce nouveau désir qu’il voulait de suite satisfaire, lorsque notre bonne