Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/150

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qu’il comprit de suite qui j’étais. Ne voulant pas le laisser dans le doute, je lui dis :

— Monsieur Georges, vous êtes ici chez moi, chez la maîtresse de votre cousin, la petite femme de ce cher Bibi que j’ai enlevé de force ; c’est vous dire que je l’aime beaucoup. Lui aussi, m’aime bien. N’est-ce-pas, mon chéri, que tu m’aimes bien ?… fais voir à ton cousin comme tu m’aimes…

Il me serra dans ses bras, me baisa sur la bouche, me donnant des coups de langue auxquels je répondais avec usure. Puis, en nous pressant l’un contre l’autre, nos jambes se croisèrent. Je poussais les miennes entre les siennes, il en faisait autant comme s’il me foutait.

Ce jeu nous échauffa le sang, nous excita les sens, nous entraîna à reprendre notre doux libertinage devant témoin.

— Bibi chéri, je t’aime !… Aime-moi bien… bien fort !… fais moi sentir ton amour !…

Devinant mon désir, il me découvrait les tétons, me les embrassa me suça les boutons.

— Ah !… Dieu ! Que fais-tu ?… N’as-tu pas honte ?… Voyez-vous, Georges, comme il m’arrange ?… Tous les jours c’est la même chose. Son bonheur est de me déshabiller et de me manger partout.

— Il est bien heureux de pouvoir le faire, me dit le cousin ; combien y en a-t-il qui