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dans la glace ; je me baisais. Et chose extraordinaire, j’éprouvais du plaisir à me lécher ; je passais et repassais ma langue sur l’autre langue.

À toutes ces polissonneries j’en ajoutais une autre bien plus polissonne encore.

Comme mes contemplations duraient parfois assez longtemps, et que la fatigue de rester debout me forçait à me reposer, je m’asseyais en face du miroir pour ne pas me perdre de vue. C’est dans cette pose, ayant les cuisses un peu écartées, que j’aperçus les lèvres et la petite languette de mon con. Un frisson sensuel me parcourut tout le corps comme un fluide électrique. Je ne savais plus où j’étais, je fermai les yeux et je m’endormis.

Dans la nuit je fus toute étonnée, toute honteuse de me trouver ainsi. Je me couchai sans même me couvrir, n’ayant nullement conscience de mon état.

Le lendemain je ne pensais qu’à ce que j’avais vu et à l’heure où je serais libre de contempler encore cette bouche mignonne, entourée de poils naissants, au milieu de laquelle apparaissait une petite langue de feu serrée par deux lèvres de corail.

— Pourquoi cette bouche se trouvait-elle entre les jambes ?… Et ces poils qui avaient l’air de la cacher ?… Tout cela était un mystère ?…