Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/202

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Ronde.

Je suis putain pour le plaisir des hommes,
Je fous toujours pour les faire jouir.
Mon cul, mon con reçoit le divin baume
De ces gros vits que je fais tous mourir.
Chœur — Fous mon cul, fous mon con,
Fous ma belle bouche,
Fous mon cul, fous mon con,
Fous mes gros tétons.

Ces histoires, ces contes, ces chansons, joints aux liqueurs que nous buvions à pleins verres, nous mirent le diable au corps.

La petite, à moitié soûle, se lança dans un débordement de saletés digne d’une femme n’ayant vécu que dans le vice. Il est vrai qu’elle sortait du bordel ; mais elle était si jeune que ses expressions, ses gestes dépravés surprenaient.

À chaque rasade, à chaque verre qu’elle vidait, son libertinage s’accentuait davantage ; en l’entendant, on aurait cru qu’elle était prostituée jusqu’à la moelle des os. Elle allait de l’un à l’autre, frottant ses membres, sa peau, sa chair contre Bibi, contre son Mimi, s’emparant de leur vit, des couilles ; les patinant, les branlant, et les appelant cochons, fouteurs, enculeurs.

Ensuite elle vint à moi me prodiguer les