Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/39

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lerons l’un l’autre et en même temps. Tu m’apprendras à faire l’amour ; nous nous aimerons, nous ferons des enfants, on dit que c’est si bon !…

Alors il fut convenu qu’après le déjeûner nous nous retirerions dans sa chambre pour être entièrement seuls et nous livrer à toutes les folies possibles ; mon jeune amant était fou d’impatience ; il aurait voulu m’entraîner de suite. Il avait une envie démesurée de voir une femme nue comme les gravures qui étaient dans la chambre de son père.

— Est-ce que tu voudras te laisser voir sans rien dessus ?…

— Quand je serai toute à toi, tu m’enlèveras tout… tout. Tu me regarderas, tu me toucheras, tu m’embrasseras partout où tu voudras.

— Là aussi, me dit-il, en désignant les seins ?

— Oui, mon chéri, là aussi. Et si cela peut te faire plaisir, je veux te satisfaire de suite.

Je dégradai le corsage et je lui offris mes deux petits tétons qui commençaient à pointer. Il fut ébloui. Il ne savait que faire ; s’il devait les prendre, les caresser, les baiser. Je riais en dessous de l’effet que je produisais et de celui que je produirais lorsqu’il me verrait toute nue. Ce bon petit puceau était à moi ! je me promis de ne pas le lâcher de longtemps.