Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/41

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Il se mit à genoux et m’avoua qu’il n’avait jamais touché une femme.

— Tu me l’a dis, mon petit homme, et je te crois, mais dans un instant ce ne sera plus la même chose, car je veux que tu me touches, que tu me caresses. Baise-moi les tétons, tire les boutons, fais-les bien gros, bien longs… Comme tu me tètes bien, mon adoré !… Tes lèvres et ta langue me donnent des frissons sensuels irrésistibles !… prends-moi vite… je désire !…

Je désirais en effet, je bandais ; mais mon jeune amoureux était trop niais pour me comprendre.

Impatiente autant que lui de jouir, d’éprouver ces félicités divines que ma sœur me dépeignait sans cesse en me parlant des hommes, j’essayai d’exciter ses sens par la parole, de surexciter son imagination par ma nudité, de le pervertir dans une dégradation amoureuse où la passion la plus effrénée nous entraînerait tous les deux.

J’étais pucelle de con, mais corrompue d’esprit, de pensée. Les mauvais exemples que j’avais eus souvent sous les yeux et les débauches que je faisais avec ma sœur m’avaient formée. Il n’y avait plus chez moi ni pudeur, ni honte, ni retenue. En corrompant mon jeune novice, en le plongeant dans le désordre, j’étais dans mon rôle et je m’en