Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/54

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
50

célestes, dans le paradis des amours, les détails de l’histoire de Marietta avec tous ses traits de lubricité, de luxure, me passèrent devant les yeux comme une vision tentatrice, m’excitant au libertinage, m’entraînant dans le vice, m’affolant vers le gouffre de la dégradation. Sous l’empire de cette lucidité, persistante qui m’enflammait, me brûlait, je déchargeai en m’évanouissant et en exclamant un cri de rage amoureuse, sensuelle ; — Je veux un homme… un homme !… Je veux un vit qui me dépucelle, qui me foute, qui me fasse mourir de plaisir !… Un vit… un gros vit… qui…

Quand je revins à moi, je sentis entre mes cuisses une bouche qui me baisait, me léchait et quelque chose de dur qui entrait, me perçait.

Sans me rendre compte de mon état, mais en même temps sous l’action active de ce membre inconnu qui me perforait, je criai : — pousse, enfonce, dépucelle !… puis immédiatement mes plaintes se firent entendre, aïe !… aïe !… assez… j’ai mal !… C’était ma bonne qui m’avait enfoncé son doigt.

Elle s’excusa de m’avoir violée. Je lui sautai au cou, je l’embrassai et lui dis ; — Puisque tu as fait le mal, ma chère, tu feras la pénitence. Tu sais ce que je désire, ce que je veux. Trouve-le moi.

— Ton homme est tout trouvé, ma chère,