Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72

payait pour lui rester fidèle, et Dieu sait de quelle manière que je m’en acquittais. Aussi, après ce qui venait de m’arriver, je voulus le récompenser en lui donnant toutes mes caresses, en lui faisant goûter toutes les saloperies que j’avais faites avec les autres. Je connaissais trop ses préférences vicieuses pour savoir que le dévergondage de la petite Marietta lui procurerait un immense plaisir. Je ne me trompais pas ; il était fou.

Nous vécûmes assez longtemps dans ce désordre, plus souvent tout nus qu’habillés. Je ne le laissais pas un instant tranquille ; j’étais constamment après lui ou lui après moi, nous taquinant, plaisantant, nous baisant et foutant, c’était toujours la conclusion de nos discussions amoureuses. Je le voyais bien dépérir, mais il était si enragé, et nos jolies saletés nous excitaient tellement que parler raison dans ces moments d’effervescence passionnée, était chose impossible, le feu qui brûlait dans nos veines nous guidait, nous entraînait dans les plaisirs les plus lubriques. Et plus ses forces s’épuisaient, plus ses ardeurs augmentaient ; il fallait que je le branle que je le suce sans cesse pour qu’il puisse me foutre ou m’enculer dès qu’il bandait. Toutefois l’affaiblissement fit de tels progrès qu’un beau matin il lui fut impossible de se relever. Je m’installai garde-malade à son chevet, je lui devais bien