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Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 1.pdf/21

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XXI
INTRODUCTION

d’ouvrages de médecine et de botanique ; qu’Had-jadj-ben-Yousouf fit celle des Éléments d’Euclide ; que le Nestorien Honein-ben-Ishak fit celles d’ouvrages d’Hippocrate, de Galien, d’Euclide, de Platon, de Paul d’Égine, de Thémistius, de Nicolas ; que Kostha-ben-Luca traduisit les commentaires d’Alexandre d’Aphrodisie sur quelques livres du de Physica Auscultatione d’Aristote, un ouvrage de Costhus sur l’agriculture, le Barulcum d’Hiéron d’Alexandrie, les Aphorismes d’Hippocrate, un traité astronomique d’Autolicus. Au Xe siècle, le Persan Ibn-Sina, désigné par le nom d’Avicenne chez les docteurs scolastiques, homme d’un immense savoir, inaugure en Orient le Péripatétisme. Il joue alors le rôle que, plus de deux siècles après lui, remplit Albert le Grand en Occident. Ses gloses, faisant pénétrer chez les Arabes de la Sicile et de la péninsule Ibérique la philosophie Grecque, y ont une fortune considérable, mais portent naturellement ombrage à l’orthodoxie Musulmane. Au XIIe siècle, Aristote est commenté en Andalousie par Aven-Pace, Abou-Bacer, Aven-Zoar et surtout par Averroës, ce qui provoque, sous les successeurs du libéral Hakem II, la réaction du fanatisme théologique affectant, partout où il sévit, des formes identiques. Les Arabes influèrent on ne peut plus sur la direction du savoir dans l’Europe Chrétienne, ainsi que le reconnaît Pic de la Mirandole. Ils montrèrent aux Latins leur igno-