Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/185

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Poliphile narre comme quoi, sortis à peine de la nacelle, ils virent s’avancer à leur rencontre un nombre infini de nymphes porteuses de trophées. Il parle de la mystérieuse couronne offerte par les porteuses à Cupidon, ainsi que de la procession d’honneur dans laquelle le Dieu s’assit sur son char triomphal. Il conte comme quoi Polia et lui, liés ensemble derrière le char, parvinrent, en grande pompe, devant la porte de l’admirable amphithéâtre dont il décrit pleinement le dehors et le dedans.

poussés par les douces

brises que Zéphyr soufflait en faisant vibrer mollement, de sa douce haleine, les belles petites plumes dorées de l’enfant divin, nous

parvînmes au rivage mouillé par

le flux. Là nous vîmes, au départir de la nacelle, venir un nombre infini de semi-déesses porteusesde présents et de nymphes insignes d’une beauté superbe. Elles accouraient, empressées, au devant du divin enfant ailé, en troupe nombreuse, en grand apparat, en grande pompe, ornées et vêtues magnifiquement, fastueuses comme des déesses, parées avec une recherche plus que royale. Singuliè-UAVEMENT