Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/263

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Poliphile narre comme quoi, dès l’arrivée du guerrier, sortant du théâtre avec toute la compagnie et les autres nymphes, ils parvinrent à une fontaine sacrée ; comme quoi la déesse, au jour anniversaire, venait accomplir les cérémonies saintes, puis, comme quoi les nymphes, cessant leurs danses et leurs chants, persuadèrent à Polia de raconter son origine et l’histoire de son amour.

y

de qualités nouvelles, je quittai la fontaine sacrée avec ma belle Polia et nos compagnes ; nous sortîmes par cette même porte et par ce même vestibule qui nous avaient donné accès. Là nous trouvâmes les nymphes en foule sonnant et chantant suavement. Elles vinrent toutes, ensemble avec nous, festoyant en grande allégresse. Je me sentais rempli d’un amour fructueux. Mon sein était, de plus, inondé de douceur. Mes peines antérieures n’existaient plus ; toute crainte fâcheuse avait disparu, toute incertitude était dominée. Je ne doutais plus de Polia ; mais elle était devenue l’Auguste (1) de mon âme, la Silvia (2) de mon coeur, la RNÉ

C’est-à-dire qu’elle avait un pouvoir comparable à la dynastie Auguste. (1)

Allusion à la dynastie des rois d’Albe descendants de Silvius. fils d’Enée. (2)