Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/31

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— Non !

Son geste était autoritaire, capricieux et féminin. Il disait que ses plus infimes désirs dussent être des ordres pour moi. Cela m’apparut charmant.

Elle prenait en sus un air énergique, volontaire et tranchant, qui rehaussait sa puérile beauté.

Nous fîmes, dans la grande salle de Suburre, une entrée à sensation. Portant haut et droit sa petite tête volontaire, ma jeune compagne avançait avec une énergie hautaine et décidée. Ah ! fichtre, il était loin, l’air de petit chat perdu qu’elle affectait tout à l’heure, lors de notre rencontre.

J’étais en frac et la jouvencelle n’arrivait pas à mon épaule. Nous faisions un joli couple…

Autant j’ai l’air puissant avec mon torse de débardeur, autant elle avait l’aspect impubère. Pourtant, je vous prie de croire que, malgré sa toilette un peu simple pour ce mastroquet ultra-mondain, elle ne semblait ni minable ni empruntée. Elle traversa la