là me déplaisent, c’est que leurs ornements ne sont pas de bon goût, ni leur dénudation élégante. Ce sont des costumes pour égayer les petits bourgeois de province dans des revues à grand spectacle. Rien n’en est, en fait, bellement esthétique.
Elle parut réfléchir :
— Vous parlez comme un homme qui n’avoue pas ses goûts secrets.
— Ne l’imaginez pas, May. La nudité m’offusque beaucoup moins que ces parures idiotes.
Elle me regarda en face :
— Peut-être que vous n’aimez pas les femmes ?
Je sautai. Décidément, elle avait toutes les connaissances et toutes les roueries d’une femme de trente ans, cette gamine. Elle me plaisait de plus en plus…
Je répondis :
— Ne croyez pas cela, May.
— Tant pis, conclut-elle avec un hochement de tête qui me stupéfia.
Elle sourit alors à une danseuse qui, seule, esquissait un pas compliqué.