Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je t’ai dit la vérité, bourrique !

— Penses-tu que je me laisse conter des fables de ta façon, journaleux !

— Dis donc, n’insulte pas mon honneur professionnel.

Je riais et il rit aussi.

— Tu me diras les choses en détail, assassin, ou sinon…

— Je veux savoir d’abord si elle s’en tirera.

— Ah ! le joli cœur, il ne pense qu’à ça. Tu as peur de perdre une belle mécanique à volupté, hein, jouisseur.

— Tu m’embêtes à la fin. Je ne la connais même pas. Il y a deux heures, je ne l’avais jamais vue. Mais tu avoueras qu’elle est belle, hein, tout croquant que tu sois ?

— J’avoue, j’avoue ! Tout de même, ce n’est pas mon genre de femme. Ça sent la perversité, le vice et mille choses dangereuses, une femelle de ce style.

— Va toujours, on sait bien que tu es porté pour les maritornes. Mais dis enfin si elle a une chance.