Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

japonais centenaires qui tiennent dans un chapeau haut de forme.

 

Le temps coula. Rubbia se remit peu à peu. Je vis ses belles lèvres retrouver leur carmin.

Ses joues cessèrent de vêtir d’aussi près le squelette des pommettes. La face s’éclaira et les yeux reprirent un éclat vif.

Elle commença de remuer et je connus une grande joie de ces gestes prompts, ardents et harmonieux qui emplissaient mes regards.

Elle parla aussi plus familièrement, d’abord très réservée, puis se livrant mieux, mais jamais tout à fait.

Elle erra enfin dans mon appartement. Je guettait passionnément ses pas et ses gestes pour y découvrir la preuve d’ennui qui annoncerait son départ. Aucune idée ne me venait de tenter qu’elle restât. Je savais avoir peu de prise sur cette âme fière, capricieuse et indépendante. J’attendis.

Elle ne laissa rien voir, une fois remise, qui témoignât de son souci d’aller ailleurs,