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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/245

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REVUE DES ÉCRIVAINS DAUPHINOIS 47 Aurélio ne jouait plus et pourtant il restait sur la pierre. . . ses yeux étaient fermés. . . il était toujours là, assis, immobile. . .

Le lendemain, on trouva, à la même place, son corps raidi que le froid avait glacé . . . Il était mort, mais il avait tenu sa promesse : il avait joué pour la dernière fois sa mélodie sur la tombe de Lucrézia ! 10 Mai 1887. Joanny PITAUD. Nos collaborateurs C. Niemand et A. Michel ont obtenu chacun un prix de poésie au dernier concours du Trouvère. Nous lisons dans la chronique du Gratin du 15 mai 1887 : Il a été dit et chanté de fort jolies choses au cours de la dernière réunion du Gratin, fort jolies et fort variées. M. Maurice Faure, député de la Drôme? a exprimé le vœu que le Gratin devint une sorte de centre litteraire où les poètes du pays natal pourraient faire apprécier leurs œuvres par leurs com patriotes de Paris. Il a signale, en même temps que l'effort tenté heureusement par le Sylphe, les poésies de M. Gillouin, de Luc- en-Diois, dont il a fait un chaleureux éloge On a applaudi, comme de juste, aux paroles de M. Maurice Faure Le Gratin ne demande pas mieux que d'être ce centre littéraire, dont a parlé notre cher député, d'autant plus qu'il a un peu été créé pour cela et il est d'usage, soit à la suite des dîners mensuels ou au cours des réunions familières du premier vendredi de chaque mois, de lire ou de réciter quelques fragments des œuvres de nos compatriotes, demeurés sur le sol natal. M. Maurice Faure n'a été tenu quitte qu'après avoir bien voulu dire quelque chose de lui. Il a récité deux sonnets,. dont un en langue provençale, et tous deux ont été fort applaudis. Albert CLÉMENT-SAVOYE.