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Page:Le Sylphe galant et observateur, 1801.djvu/95

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morceau, que je viens de terminer. — C’était le premier baiser de l’amour, extrait de la nouvelle Héloïse, arrangé en romance italienne, et rendu plus brûlant par le charme d’une musique céleste.

Sophie savait l’Italien et le prononçait à ravir : elle commence la romance ; mais à cet endroit : « Que devins-je quand je sentis… la main me tremble, ta bouche de rose, la bouche de Julie, et mon corps serré dans tes bras… À cet endroit, Sophie, non moins émue que St.-Preux, se trouble, ses sens sont bouleversés, ses yeux s’animent, et tout son corps frissonne et chancèle.

N’achevons pas cette romance, dit-elle ingénuement à son maître ; votre musique est d’une expression… Ah !… elle est allée jusqu’à mon cœur, elle me fait mal.