Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 3, 1864.pdf/418

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LXXX. 
Réfutation des argumens des Cartésiens prétendus démonstratifs pour l’existence d’un Dieu souverainement parfait 
LXXXI. 
Nous connoissons naturellement l’infini en étendue, en durée ou en tems, et en nombre, et il est impossible que l’étendue, le tems et les nombres ne soient pas infinis. 
LXXXII. 
Il y a plusieurs infinis en un sens ; mais il n’y en a et ne peut y en avoir qu’un seul infini absolu, qui est le tout 
LXXXIII. 
C’est une erreur et une illusion à Mr. de Cambrai et l’auteur de la Recherche de la vérité, de vouloir confondre, comme ils font, l’être infini qui est, avec un prétendu Etre infiniment parfait, qui n’est point, et illusion à eux de conclure, comme ils font, de l’existence de l’un à l’existence de l’autre. 
LXXXIV. 
Toutes les choses naturelles se forment et se façonnent elles-mêmes par le mouvement et le concours de diverses parties de la matière, qui se joignent, qui s’unissent et se modifient diversement dans tous les corps, qu'elles composent 
LXXXV. 
Différence de la formation des ouvrages de la nature et des ouvrages de l’art, quant à leur formation 
LXXXVI. 
Les Cartésiens obligés eux-mêmes de reconnoître que les ouvrages de la nature se seroient pû former, et se mettre eux-mêmes dans l’état, où ils sont par la force des loix naturelles, du mouvement des parties de la matière 
LXXXVII. 
Par conséquent ils doivent reconnoître aussi que la matière a d’elle-même son mouvement, ce qui est néanmoins contre leur sentiment