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LE 14 JUILLET
Et dans un tel dessein le manque de bonheur
Met en péril ta vie, et non pas ton honneur ;
Regarde le malheur de Brute et de Cassie :
La splendeur de leur nom on est-elle obscurcie ?
Sont-ils morts tout entiers avec leurs grands desseins ?
Ne les compte-t-on plus pour les derniers Romains ?
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Va marcher sur leurs pas où l’honneur te convie !
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Elle se jette au milieu des rangs du peuple, qui éclate en applaudissements.
HOCHE.
À la bonne heure ! Que Corneille nous guide ! Secoue devant nos pas la torche de l’héroïsme !
HULIN.
Où allez-vous ?
HOCHE.
Où nous allons ? — Il lève les yeux, et regarde à la maison d’en face la petite Julie, à demi déshabillée, qui se penche à la fenêtre, animée et joyeuse. — Demande-le à cette petite, aux regards éveillés comme une potée de souris ! Je veux qu’elle dise la réponse qui est dans nos cœurs à tous. Sois notre voix, innocente ! Où allons-nous ? Où faut-il que nous allions ?
JULIE, se penchant de tout son corps à la fenêtre, — retenue par sa mère, — tendant les bras et criant de toutes tes forces.
À la Bastille !
LE PEUPLE.
À la Bastille !
Clameur furieuse, d’où se détachent des apostrophes heurtées et forcenées qui éclatent de toutes parts, à la fois, ou à la suite, se partageant entre des groupes ou des individus isolés, ouvriers, bourgeois, étudiants et femmes.
LE PEUPLE, en proie à une exaltation folle.
La Bastille ! la Bastille ! — Enfin ! — Briser ce joug ! — Arracher ce collier ! — Renverser cette masse écrasante et stupide ! — Ce monument de notre défaite et de notre avilissement ! — Le tombeau de ceux qui osèrent dire la