vainqueur, j’ai écrasé l’ennemi. Joie de se sentir noyée dans cet océan humain, d’être emportée par lui, comme une vague qui danse !… Ô peuple qui souffles en moi, je t’aime, je suis ta voix, la trompette qui sonne ta victoire et ta joie !
Bacchante de la Révolution, que grise la Liberté, est-ce l’amour ou la haine, qui rayonne de ton corps ? Une vapeur de volupté et de meurtre enveloppe tes regards et tes lèvres humides. Tes doigts sont-ils rougis par le vin ou le sang ? — N’importe ! je t’aime, Victoire ! Évoé ! Chantons la Liberté !
Domine, salvam fac gentem, et exaudi nos in die quâ invocaverimus te !
Vivent les tonsurés ! Vive Sainte-Geneviève !
Vivent les papegaux, cardingaux, evesgaux, prestregaux, monagaux ! Vivent les archinigauds !
Le bonheur suprême,
Le bien que j’aime,
C’est la Liberté,
Mon cœur en est enchanté…
Vivat, Basoche !
Chapeau bas devant la plume ! Voilà ce qui tua la Bastille !