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ACTE PREMIER
Scène première
Les officiers républicains, — TEULIER. D’OYRON, VERRAT, CHAPELAS, BUQUET, VIDALOT, JEAN-AMABLE, — réunis en conseil, et présidés par le représentant QUESNEL. — Assemblée tumultueuse. Quesnel s’efforce en vain de les calmer. D’Oyron, froid et ironique, est assis un peu à l’écart des autres.
LES OFFICIERS, tumultueusement.
Nous sommes trahis !
QUESNEL.
Paix, citoyens, paix…
Sa voix se perd dans le bruit.
VERRAT, frappant sur la table.
Custine nous a trahis.
QUESNEL.
Rien ne nous autorise…
VERRAT, plus fort.
Custine nous a trahis. Il avait promis de défendre Mayence. Il nous a laissé bloquer par l’ennemi. Il nous laisse maintenant nous débrouiller comme nous pourrons. Il nous laissera crever sans rien faire pour nous sauver.
QUESNEL.
Du calme, du calme. Qu’avons-nous à craindre ? Mayence est imprenable. Nous avons pour des mois de ressources. Croyez-vous que la Convention laissera écraser, sans broncher, la meilleure de ses armées, le palladium de