Non ; mais j’ai ce principe à la fois scientifique et républicain, de ne rien admettre sans examen, et de ne croire que ce que ma raison me donne comme évident.
Il nous ennuie ! Il fait trop l’important !
Est-ce que la raison est le monopole des membres de l’Académie ?
Dis-toi bien, citoyen, que l’aristocratie de la cervelle est aussi haïssable que l’autre aristocratie. Nous avons assez des scientistes. Nous sommes tous égaux.
Allons, silence, là-bas ! — À Teulier. Et toi, explique-toi.
Si l’espion, sur le témoignage duquel vous avez condamné d’Oyron, vous affirmait maintenant que d’Oyron n’est pas coupable, que diriez-vous ? Que dirais-tu, Chapelas ?
Je dirais qu’il veut sauver son complice.
Mais s’il assure qu’il en a donné les preuves à Verrat, et qu’après les avoir reçues, celui-ci lui a commandé de se taire, lui promettant la vie pour prix de son silence ?
S’il me disait cela en face ? — Je le tuerais comme un chien.
Verrat eut dans l’après-midi un entretien secret avec l’espion.