tent fort cher. Le plus sage serait de renvoyer cette volaille autrichienne à son poulailler, d’où on la fit venir à grands frais, comme s’il manquait de filles en France pour faire des enfants. — Parlez-moi des reines de théâtre. Celles-là sont faites pour le bonheur du peuple. Pas une heure de leur vie qui ne soit à notre service. Pas un pouce de leur personne qui ne soit pour notre plaisir. C’est notre chose, notre bien, notre propriété nationale. Par Vénus aux belles joues, défendons-la, et crions tout d’une voix : Vive la reine, la vraie, celle-ci, vive la Contat !
Vive la reine Contat !
Merci. — À Desmoulins. Donnez-moi le bras, vous ; vous êtes plus gentil que les autres. — M’avez-vous assez regardée ? C’est bon, laissez-moi passer. Si vous voulez me revoir, vous connaissez le chemin du théâtre. — Comment vous appelez-vous ?
Camille Desmoulins. — Imprudente ! Je vous l’avais dit. N’avez-vous pas eu peur ?
Peur de quoi ?
Ils ont failli vous tuer.
Allons donc ! ils crient toujours, ils ne font jamais de mal.
Ô aveugle ! On a bien raison de dire que le mépris du danger n’est que l’ignorance du danger.
Une petite femme qui n’a pas froid aux yeux.
— Non, cristi, ni ailleurs.