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À THÉOPHILE GAUTIER
Non : L’ouragan qui traîne après lui tant de pertes,
Ni la mort qui le suit en préparant ses coups,
Ô France, ne pourront te jeter à genoux ;
Tes flammes, par leurs soins, ne seront pas couvertes.
Ton sang fécondera, dans les plaines désertes,
D’abondantes moissons aux bienfaits les plus doux ;
En vain t’enchaîneraient les barbares jaloux.
Tes entrailles toujours demeurent entr’ouvertes.
Celui que nous pleurons, dans ta mâle vertu
T’admirait ; il est mort par ta peine abattu ;
Tant est plein, ton amour, d’une puissance occulte !
Mais lorsqu’un de tes fils, ô France, disparaît.
Le progrès indécis subit un long arrêt ;
À tes héros tombés le monde doit son culte !
E. CORRA.