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PAYSANS SERBEÉS AUX ENVIRONS D’USKUB, LES GERBES VIENNENT D’ÉTRE FOULÉES AUX PIEDS DES CIEVAUX. |
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lPHOTOGRAPIILE DE M, ALBERT MALET, DESSIN DE MASSIAS,
"EN MACÉDOINE. — AU VILAYET DE MONASTIR
PAR M. ALBERT MALET.
[. — D’Uskub à Salonique. — Lenteurs orientales. — Velès. — Demir-Kapou. — De Salonique à Monastir. — Vodena. — Ostrovo. — Monastir, — Les statistiques en Macédoine. — Là Macédoine aux Macédoniens. — Propagande serbe et fanatisme bulgarisant,
« DES VOYAGRURS DE TOUS TYPES ET DE TOUS COSTUMES, » D’APRÈS UNE PIIOTOGRABTIE DE M. DALMON,
Monastir. — Mercredi, 10 septembre 1902.
M" pour les Slaves Bitolia, — de Obiteil, le couvent, — est en droite ligne à 110 kilomètres d’Uskub.
Pourtant, parti lundi à deux heures après midi d’Uskub, je suis arrivé à Monastir, ce soir, mercredi, à six heures, et je n’ai pas flâné le moins du monde en route. C’est que, pour monter directement du fond d’ancien lac où se trouve Uskub, au fond d’ancien lac où se trouve Monastir, pour se hisser des 230 mètres de l’un aux 618 mètres de l’autre, il faudrait franchir, par des sentiers où vous ne voudriez pas expédier un Albanais, un épais massif au centre duquel se dresse, parmi de nombreux sommets dépassant 2000 mètres, la Begova-Glava, la Tête du Beg. Ne cherchez point dans nos atlas : la montagne n’y figure pas. Elle est cependant plus haute, avec ses 2530 mêtres, que le Tchar Dagh lui-même, le prétendu géant de la péninsule balkanique.
La ligne droite est donc ici, comme partout à peu près dans les Balkans, le chemin le plus long d’un point à un autre. La route postale par Velès et Perlepe, Kupruli et Prilep en ture, déjà plus brève, mesure 146 kilomètres. On doit la franchir en trente-huïit heures : cela veut dire trois jours, au soleil, dans une charrette ou sur une selle turque, l’un vaut l’autre, et deux nuits dans les hans, les confortables auberges ottomanes. Le plus court et le plus sûr, c’est le chemin de fer : 464 kilomètres en passant par Salonique.
Ce parcours se fait, d’après l’indicateur, en dix-huit heures quarante-trois minutes, soit, en Turquie, deux jours et demi dont voici le compte. Une demi-journée pour descendre à Salonique à la vive allure de
4. La première partie de ce récit, Au Vilayet d’Uskub, a paru dans le Correspondant dn 25 février et du 40 mars 1903.
TOME X. NOUVELLE SÉRIE. — 1re L1v.
X° 1. — 2 janvier 1904.
