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TOUR DU

MONDE,

qui sont les jambes de ces aimables fées. Elles jacassent, crient et s’interpellent. Plusieurs ont sur le ds un enfant en bas âge, solidement attaché et qui dort, la tête pendante, ainsi qu’une orange müre. À chaque mouvement, à chaque balancement de la vieille, la pauvre tête ballotte, couverte de mouch ?s

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Debdou Berguënt |

CARTE DE LA RÉGION DE LA MOULOUYA,


avides. On a envie de tendre un panier por recevoir cet objet’ digne de pitié. Mais non, I2s yeux demeurent clos et l’enfant dort... De quel sommeil ont-ils donc besoin, ces petits êtres, pour rester insensibles à tous ces heurts et à tout ce tapage ? Voici d’autres marmots qui co’1rent tout nus sur la grève et jouent à sauter à l’eau dans des éclaboussements de gouttes éti1celantes. Leurs bouches se fendent en des rir ?s stridents.

Sur l’herbe de la pelouse, les chevaux e :1través s’en vont broutant, clopinant d’une allu’e grotesque et misérable. Et, pour ajouter à l’étrange de ce tableau, les féroces chiens jaunss des douars voisins aboient furieusement autour de nous, le poil hérissé, avec des ronflements si rauques qu’on ne désespère pas de les voir étoufier de rage sur place. Quelque part, à l’on :ibre d’un très vieux térébinthe, sous une coupo e blanche pieusement entretenue, dort de son de :nier sommeil le grand marabout, Sidi VYayi, patron de ce lieu.

30 avril. — Il y a de grands bateaux plais sur des chariots. Ils attendent de partir pour la

Moulouya. Ils sont pleins de sacs de soldats. Les propriétaires de ces sacs dorment entre les roues, bie1 à l’ombre, et les bateaux servent de toits. Il y à aussi trois batteries d’artillerie de campagne ; elles partent

demain... Et nous ? Quand partons-nous ?

1er mai. — Le colonel vient de passer avec une suite brillante. Il commande, dit-on, la cavalerie de lt

colonne et promet que



nous entrerons à Fez , le 13. Dieu le veuille ! Il emmène le premier peloton pour lui servir d’escorte. Deux colonnes partent de Taourirt et de Berguent, marchant sur Debdou où elles seront le 7... Et nous ?...

3 mai. — Nous partons demain.

Et-Aioun-Sidi-Meliouk, 5 mai — Hier, l’escadron a pris, dès l’aube, le chemin de Metlili. Il trainait avec lui toute une bande d’officiers allant rejoindre





leurs troupes, de méde-




cins militaires arrachés subitement aux douceurs du foyer et tout étonnés

UNE VUE D’OUDJDA.

de faire la guerre. Ces malheureux ont rejoint au hasard de la fourchette et n’ont ni tentes, ni bagages,

ni cantines. Leur dénuement est extréme.

| Le lieutenant de C.…., suivi de son ordonnance Îlutte et de moi, avait été chargé de reconnaitre la, route de Naïma pour savoir jusqu’à quel point les lourds chariots espagnols y pourraient cir-