longtemps devant Frelserenskirke. Elle s’élance au-dessus de Christianhawn et de toute l’île d’Amac, cette église ravissante, un bijou de roi, un sanctuaire de peuple.
L’église de Frelserens ou du Saint-Sauveur est un chef-d’œuvre de piété et d’architecture, un Parthénon lyrique. Le clocher est incomparable de légèreté, de grâce et d’essor. Le génie moresque et scandinave de Christian IV est empreint là, non moins que dans les châteaux de Rosenborg et de Frédériksborg. L’influence de ce roi architecte, marin, général, législateur et voluptueux, le plus grand roi de toutes les dynasties danoises, se marque jusque dans les monuments qu’il n’a pas achevés. Ceux même qu’il n’a pas bâtis, il les a inspirés à coup sûr. Il a formé le goût de sa nation, qu’il a illustrée par toutes les gloires.
Nous avons repassé le second pont d’Amac et nous sommes rentrés à Copenhague. Nous avons côtoyé les remparts qui entourent la ville. Ils sont cernés d’un double canal. Copenhague est situé sur un marais. L’eau y est à peu de profondeur ; elle alimente le double canal parallèle aux bastions. Les lacs de la porte du