leuse, mais sur les papiers les plus sales et les plus mauvais, avec des couleurs ternes et communes.
« Permettez-moi, dis-je au P. Grégoire, de lui offrir du papier et des couleurs.
— Il n’en veut pas, me répondit-il, et lorsque je lui apporte du bon papier, il le rejette en disant : Pourquoi gâter ce qui est déjà beau par soi-même ? » C’est avec les fruits et les fleurs dont il extrait le jus qu’il compose ses couleurs.
Parmi ces dessins, je remarquai surtout un verre contenant une grappe de raisin noir qui était un véritable chef-d’œuvre. J’entendis aussi quelques-unes de ses poésies qui, bien qu’elles perdissent à la traduction instantanée qui m’en était faite, respiraient la même naïveté que sa peinture et sa musique, copiée d’après la nature dont, en véritable artiste, il est un continuel observateur.
Le couvent de San Lazzaro n’est pas la seule maison d’éducation dirigée par les Mekhitaristes. Ils ont encore cinq colléges arméniens : un à Constantinople qui sert d’école préparatoire aux enfants qu’on envoie à l’âge de onze ans en France et en Italie, un à Trébizonde, un autre en Crimée, un à Vienne, un à Venise et enfin un à Paris.
(La fin à la prochaine livraison.)