Page:Le Tour du monde - 06.djvu/339

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n’eut pas un instant à perdre pour se retirer ; car il savait que le taureau ne tarderait pas à sortir ; il fut donc accablé d’une grêle de sifflets et de quolibets plus formidables encore qu’à son entrée, lorsqu’il partit au grand galop, excitant son cheval à grands renforts de coups de cravache et d’éperons. Il n’avait pas encore quitté l’arène quand les muchachos ouvrirent à deux battants la porte du toril, la frappant de leurs mains à coups redoublés, et poussant de grands cris pour appeler le taureau. Celui-ci ne se fit pas attendre, et nous le vîmes arriver rapide comme une flèche. C’était un superbe animal au pelage noir, de haute taille et aux cornes écartées ; la divisa de ruban grenat qui flottait à son cou indiquait une des ganaderia de Colmenar-Viejo.

La mort du cheval. — Dessin de G. Doré.