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des centaines de blanchisseurs et de blanchisseuses, venus de la ville pour laver et étendre leur linge, donnaient au lit de la rivière l’aspect d’un damier aux couleurs les plus variées. À l’entrée du pont, on voit une chapelle due à la générosité de M. Noël Jalap, l’un des membres de la Société presbytérienne. Un peu plus loin, on passe près de l’asile des lunatiques, confié aux soins du docteur Powel, et devant lequel se trouvent des bâtiments bas servant d’hôpitaux.

Village des bambous (rivière Noire).

À quelques pas de là, apparaît une route bordée de tamariniers et connue sous le nom de vieille route de la rivière Noire. Là s’élèvent un grand nombre de huttes où demeurent des marchands de bois, pour la plupart Indiens, dont beaucoup, arrivés sans un sou, possèdent maintenant des centaines de piastres[1].

Au-dessus de ce camp[2], je gravis une colline nommée Coromandel puis après avoir laissé la route des plaines Wilhems, je me dirigeai à droite pour me rendre aux plaines Saint-Pierre. Quelques tamariniers apparaissent de temps en temps, partout le sol est rouge et pierreux.

La montagne du Rempart.

Cette partie du district s’appelle Petite-Rivière, le sol y est très-fertile, favorable surtout aux fruits et aux légumes, car il est bon de remarquer qu’à Maurice des

  1. La piastre, à Maurice, équivaut à cinq francs.
  2. On appelle camp la réunion de huttes ou cases où habitent les Indiens.