frères seront bien forcés de prendre la fuite… Maintenant, à votre tour, écoutez une requête. » — Il s’agissait comme toujours de lui donner des stimulants pour réveiller ses forces épuisées. Argumenter n’aurait servi à rien. Je lui prescrivis donc des pilules et une potion à prendre le matin, par manière de traitement préalable.
Là-dessus, il donna le signal de la retraite, et nous nous élancions déjà, fort empressés de le reconduire, quand il réclama le présent d’adieux que nous lui devions et sur lequel comptait sa femme. Je lui fis honte de ses perpétuelles demandes en termes assez énergiques pour le faire changer de couleur : — Irock togend ! (partons !) s’écria-t-il d’un ton passablement irrité. Fry se remit à siffler, mais on ne fit aucune salve, et comme on nous demandait compte de cette omission : « Il serait messéant, répondis-je, de manifester quelque joie lorsque notre hôte s’en va. » Il nous gardait rancune, car nous n’avons pas reçu ce soir le moindre pot de pombé.
Pendant toute une semaine nous ne voyons plus Kamrasi, qui s’excuse sur la multiplicité de ses occupations belliqueuses. Enfin, le 2 octobre, j’ai découvert la véritable cause de notre emprisonnement, — car notre installation n’est pas autre chose. Nous en sommes redevables aux frères du roi qui lui ont amèrement reproché,