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gique. D’autres ont parlé d’un de ces jetons annonçant la représentation d’une pièce de Plaute (la Casina) ; je puis assurer que ce jeton est faux, s’il a jamais existé.

Enfin, tout au haut de l’hémicycle, régnait la cavée supérieure, où étaient relégués les plébéiens — et les femmes. En fait de chevalerie, nous sommes pourtant plus avancés que les Romains. Des grilles séparaient cette cavée de la nôtre pour empêcher « la vile multitude » d’envahir nos bancs d’honnêtes bourgeois. Sur le mur de la galerie populaire, on voit encore l’anneau qui retenait le mât du velarium. Ce velarium était une tente qu’on déployait sur les spectateurs pour les garantir du soleil.

Fouilles récentes à Pompéi. — Maison de Proculus. — Ariane et Bacchus, fresque. — Dessin de Thérond d’après une photographie.

Telle était la distribution de la salle. Descendons maintenant à l’orchestre qui, dans les théâtres grecs, était destiné aux danses des chœurs, mais dans les théâtres romains, réservé aux grands dignitaires : à Rome, au prince, aux vestales, aux sénateurs.

Voulez-vous monter sur la scène ? Élevée d’un mètre et demi au-dessus de l’orchestre, elle était plus large et moins profonde que les nôtres : les personnages du répertoire antique ne se multipliaient pas comme ceux de nos féeries, bien loin de là. La scène s’étendait entre un proscenium ou avant-scène, se prolongeant sur l’orchestre au moyen d’un estrade en bois qui a disparu et le