trement militaire de quelques-uns de nos résidants donnerait à rire, si on pouvait en avoir envie dans un semblable moment.
« Peut-être, cependant en sera-t-on quitte pour une panique de quelques jours ; on n’a encore signalé que de faibles parties de rebelles dans nos environs ; leur principale armée est restée campée à Kia-Hing depuis quelques semaines sans faire de mouvements offensifs ; je ne puis croire que les Taï-pings aient l’audace de s’attaquer aux Européens, et quand ils n’auront plus de vivres, il faudra bien qu’ils aillent dévaster une autre province. »
« Une grande rumeur entrecoupée de cris aigus et lugubres est venue nous surprendre ce matin.
« Ce sont les populations de la campagne qui fuient devant les rebelles, dont l’armée s’est enfin ébranlée et marche sur Shang-haï. »
« Rien ne peut donner une idée de ce bruit sourd et sinistre qu’on entend sans cesse : ces malheureux fermiers chinois viennent ici chercher un asile qu’ils savent bien qu’on ne leur refusera pas.
« La ville en est remplie ; ils campent partout, dans