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paysage en bois sculpté couvert de figurines qui représente le chemin de la vie future : une foule nombreuse monte la route qui conduit au paradis ; devant ses portes, le gardien du ciel, orné d’une barbe formidable, fait entrer les uns, repousse les autres, qui, désespérés, se jettent au fond d’un précipice, dans l’ombre duquel les tourmenteurs infernaux guettent leurs victimes.

Boudoir de dame chinoise occupé à Tien-Tsin par Mme de Bourboulon, en 1860. — Dessin de Thérond d’après l’album de Mme de Bourboulon.

Les prêtres de Bouddha cherchent, comme on le voit, à frapper d’effroi l’imagination des pénitents, mais le Chinois est peu crédule de son naturel, et aime encore moins à délier les cordons de sa bourse ; aussi le bonze assis à la porte a-t-il beau frapper avec fureur sur son tam-tam, l’aumône qui doit racheter les pêcheurs n’en remplit pas plus vite l’escarcelle de la communauté.

A. Poussielgue.

(La suite à la prochaine livraison.)