VOYAGE EN ESPAGNE,
GRENADE.
La salle des Abencerrages est une des plus belles de l’Alhambra, sinon une des plus grandes : la voûte, en forme de media naranja — de moitié d’orange — suivant l’expression espagnole, est du travail le plus merveilleux qu’on puisse imaginer : des milliers de pendentifs, ou petites coupoles pendantes, d’une variété infinie se détachent de la voûte et s’y suspendent comme autant de stalactites. On ne pourrait mieux comparer ces étonnants plafonds moresques aux alvéoles innombrables d’une ruche. Rien n’est plus curieux que leur construction purement mathématique, et d’une symétrie parfaite, malgré une apparence d’irrégularité : ces pendentifs sont formés par la combinaison de sept prismes de formes différentes surmontés de courbes tantôt en plein cintre, tantôt en ogive. On est étonné de l’effet extraordinaire
- ↑ Suite. — V. t. VI, p. 289, 305, 321, 337 ; t. VIII, p. 353 ; t. X, p. 1, 17, 353 et 369.