Page:Le Tour du monde - 12.djvu/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Vue à vol d’oiseau du comptoir du Gabon. — Dessin de Thérond d’après une aquarelle de M. Vallon, capitaine de frégate.

LE GABON,


PAR LE Dr GRIFFON DU BELLAY, MÉDECIN DE LA MARlNE[1].


1861-1864. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS[2].


Installation des Français au Gabon. — Étendue de nos possessions. — Climat. — Les grandes pluies. — Peu de chances de succès qu’offre la colonisation.

Il y a vingt-deux ans, trois navires français débarquaient sur la plage du Gabon quelques hommes d’infanterie de marine, des ouvriers et le matériel nécessaire pour la création d’un poste fortifié. Des négociations ouvertes l’année précédente avec les chefs du pays par le commandant Bouet-Willaumez, aujourd’hui vice-amiral, avaient préparé les voies, et ce fut sans difficulté que M. le capitaine de corvette de Montléon prit possession, au nom de la France, de la baie du Gabon et de la région baignée par ses nombreux affluents. Pour que la francisation fût plus complète, on débaptisa les points les plus remarquables, et, suivant un

  1. La partie de l’Afrique occidentale située immédiatement sous l’équateur est à peu près inconnue de la France, bien que, depuis plusieurs années, elle y possède un établissement dans la baie du Gabon.

    Ce pays a pourtant été l’objet de quelques études publiées par le Bulletin de la Société de géographie et surtout par la Revue coloniale. Mais ces recueils ne s’adressent guère qu’à une catégorie spéciale de lecteurs. Il leur manque d’ailleurs l’attrait le plus efficace pour faire accepter des récits de voyages, celui des illustrations. M. le lieutenant de vaisseau Houzé de l’Aulnoit, ayant mis à la disposition du Tour du Monde la belle collection de photographies qu’il a recueillies au Gabon, j’ai accepté la tâche de rédiger la notice nécessaire à leur publication. J’en ai puisé les éléments dans les souvenirs que m’a laissés un séjour de plus de deux ans dans cette contrée que la bienveillance de M. l’amiral Didelot m’a mis à même de visiter assez complétement. Mais j’ai beaucoup emprunté aussi aux notes qu’ont publiées divers officiers qui m’y ont précédé, et surtout à celles de mes collègues, MM. les docteurs Lestrille, Ricard et Touchard.

    (Note de l’auteur.)

  2. Presque tous les dessins de cette livraison et des deux suivantes sont des reproductions fidèles des photographies dont il est fait mention dans la note précédente.