milieu de la race Galloise, la plus importante peut-être
de l’Ogo-wai, et qui se croit, et paraît être en effet différente
des autres, tout en parlant à peu près la même
langue.
Je profitais de ces moments d’arrêt pour explorer les environs, et partout je retrouvai les mêmes cultures qu’au Gabon. Je vis aussi quelques beaux plants de tabac cultivés comme plante d’ornement, dont les habitants ne savent pas tirer parti ; il leur vient du Congo.
Je ne pouvais faire ces recherches que pendant nos relâches dans les villages, c’est-à-dire au moment le plus chaud de la journée. Il me fut moins facile encore
Femmes de la tribu des pahouins. — Dessin de Castelli d’après une photographie de M. Houzé de l’Aulnoit.
de m’occuper du règne animal, car on ne peut guère
chasser à pareille heure. Il me fut donc impossible de
me procurer quelques animaux intéressants qui sont
propres au pays, et particulièrement un fourmilier
géant que M. le docteur Touchard a signalé comme un
animal nouveau.
Ce que je pouvais voir de la constitution du terrain était aussi très-restreint, dans un pays où le sol est à peine gratté pour quelques rares cultures, et où les roches qui se montrent à la surface sont partout recouvertes d’un épais manteau de végétation. La diminution des eaux laissait heureusement à nu les berges du fleuve ;