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Page:Le Tour du monde - 15.djvu/59

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Le combat est acharné : les plus hardis voleurs se sauvent d’abord, les uns avec des poissons au bec, les autres en piaulant avec quelques horions attrapés dans la bagarre ; mais ils reviennent aussitôt à la curée.


Le bassin du Volga.

Nous avons l’idée généreuse de soulager ces pêcheurs en tirant deux coups de fusil en plein dans l’armée aérienne ; nous mettons ainsi une douzaine de maraudeurs hors de combat : mais cela a peu d’effet sur les autres, et notre intervention n’a d’autre résultat que de provoquer une clameur générale ; pas un de ces pirates qui n’ont encore rien pu saisir ne s’éloigne.

Du reste, on ne paraît pas avoir ici le goût de la chasse aux oiseaux ; on les laisse vivre et piller à leur guise ; certains d’entre eux sont même l’objet d’une sorte de respect ou de sympathie.

Le pigeon, par exemple, n’est jamais inquiété ; il