EXCURSION AU CANADA ET À LA RIVIÈRE ROUGE DU NORD,
XIV
Une rivière de cent vingt à cent cinquante mètres de large, aux eaux d’un blanc sale, serpentant à travers une prairie sans fin, entre deux berges argileuses d’une vingtaine de pieds d’élévation ; de l’autre côté de ce cours d’eau, un amas de constructions en bois ou en brique éparses çà et là, le long d’avenues rectilignes aussi larges que boueuses, jusqu’à une petite distance du confluent d’une autre rivière moins large des deux tiers que la première ; près de ce confluent — de cette « fourche », comme on dit là-bas — un mur en maçonnerie percé de meurtrières, cachant à demi un vaste ensemble de bâtisses peu élevées : tels étaient les principaux traits du paysage qui s’offrit à nos yeux, lorsque le 6 septembre au matin nous quittâmes l’hospitalière demeure de M. Buchanan.
Le plus grand des deux cours d’eau était la Rivière
- ↑ Suite. — Voy. t. XXX, p. 97, 113, 129 ; t. XXXV, p. 225 et 241.