I. Panorama du point 815 (causse Noir). — Promontoire du causse Méjan. — Saint-Jean-de-Balme. — Ermitage Saint-Michel. — Cirque de Madasse.
Le voyageur venant de Mende ou de Florac et arrivant à Peyreleau après avoir descendu la gorge du Tarn, se croit au bout de ses étonnements et se dit que la région des causses lui a déjà livré toutes ses merveilles : erreur ! Qu’il s’élève, à l’ouest du village, à travers les vignes, les bruyères et les bois de hêtres, le long de la croupe terminée sur la carte de l’état-major (feuille de Séverac, no 208) à la cote 815 : bien avant de parvenir au sommet, il comprendra que la fissure du Tarn n’est pas la seule curiosité du pays ; ses premiers regards, il est vrai, se tourneront vers elle, droit au nord ; de 400 mètres il la domine tout entière, et d’un seul coup d’œil il refait en un moment 13 kilomètres de cette descente enchantée, depuis le cirque des Baumes jusqu’au Rozier, le village jumeau de Peyreleau, celui-ci aveyronnais, celui-là lozérien, tous deux séparés par la Jonte seule, qui vient ici se marier au Tarn. À droite, dans la direction du nord-est, Capluc élève à la pointe du causse Méjan sa double ruine, le castel féodal et le rocher démantelé, l’un dégradé par les météores atmosphériques, l’autre par le temps et les hommes. Jusqu’ici rien de nouveau pour le spectateur : mais à l’est les érosions ont creusé une seconde entaille, celle où la Jonte pendant 21 kilomètres écume