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| L À | [IMPRESSIONS DU PRÉSENT ET DU PASSÉ, -M. GASTON VUILLIER.

— PAR



— En mer, mars 1893.

| ‘U revoir, mon cher ours ÂÀ commandant, je ne vous reverrai pas de longtemps. sans doute, laissez-moi presser encore une fo1s vo-

tre main... » Des pressions chalcureuses me

. répondent.

Je viens de quitter, en ra de la Gouletle, le piquebot Fille d’Oran de la | LUS Compagnie transie ce NS le commandant Thuillier, après m’avoir accompagné à bord du Tirso, vapeur italien en parlance pour la Sicile, va “rajrinde

UN SICILIEN %.

son navire. J’avais passé dix jours sur la Ville d’Oran, de Mar-

LXVIL — 19722 Liv.




LE PORT DE PALERME ET LE MONTE PELLEGIUNO ! (PAGE 6).

SICILE”,

seille à Tunis d’abord, puis de Tunis à Malte, où une quarantaine inopinée m’avait empêché de débarquer. Suivant alors la fortune du navire, je visitai Tripoli d’Occident et les nombreuses escales du rivage africain. Ün temps magnilique favorisait ce voyage, les officiers du bord avarent été si prévenants, si cordialement empressés, que je les quitlai à regret, comme on quitté d’anciens amis.

.… I est nuit, une forte houle agite Le port, la sirène du Tirso hurle par trois fois, puis le silence se faut, le navire tourne sur lui-même et.s’en va dans la nuit :

Le paquebot français, au mouillage, se dresse encore comme, une grande ombre sur le ciel pâle ; ses feux réglementaires, parcils.à des étoiles, se balancent dans les vorgues. Tunis, longue lueur diffuse et pliosphorescente, s’allonge vaguement au loin. dans les ténèbres, et les lumières rapprochécs de la Goulette viennent, en éelairs furtifs, se jouer dans notre sillage.

‘Nous noùus dloighons, Tunis éteint lentement : ses lueurs de rêve, la Fille d’Oran s’estompe, disparaît, "1. Dessin de G. Fuillier, gravé par Ruffe.

— 2, Voyage exéruté en 1893. — Texte inédit. 3. Dessin de G. VMuillier, gravé par Devos.

N° 1. -— 6 janvier 1894.