Page:Le Vavasseur - Églogues, Lemerre, 1888.djvu/134

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MON VOISIN


Nous l’avons tous connu pendant l’horrible guerre.
— Debout, voisin, debout, vous avez trop dormi ;
            Vous savez bien que l’ennemi
A culbuté l’armée et passé la frontière.
— De ces affaires là vous prenez trop de soin,
            Mon cher, la frontière est bien loin.

— Sédan nous a ravi notre chance dernière ;
L’Empereur pris… la France est folle de terreur.
            — Eh ? que m’importe l’Empereur ?
— Mais avec l’Empereur l’armée est prisonnière,
Maréchaux, généraux, caporaux et sergents.
            — Que feront-ils de tant de gens ?