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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/417

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Le uoyage des Princes


ge le cours à ce que nous rencontrions autremët que nous ne péſons. C’eſt l’ange de nos deſtinees quinous conduit ſelon qu’il eſt puiſſant, outimi de, vſant toutesfois de ſa ſageſſe etheree : ſuyuant ceſte diſpoſition, ou deſtinee, ou aduantureuſe, ou de prudence, les Fortunez ayans fait leur le gation deuement à la Royne de Sobare, repri rent leur route, ayans auec eux le Marquis de Ba riſe Ambaſſadeur vers l’Empereur, auquel il tar doit infinimët qu’il ne lesvoyoit.Mais quoy ll’in firmité des corps eſt cauſe qu’ils ne peuuentaller depuis Sobare iuſqu’en Glindicee, § paſſer par les contrees & voyes, & diſtāces qui les ſeparent. Encores aduint-il vn inconuenient dontils furët ſeulement aduertis au premier iour de leur de part. Ils auoient pris le chemin par terre, par où ils eſtoient venus pour aller par ſur l’Iſthme qui ioignoit Sobareaugrand continent de Moſo, & contrees d’Enos, & ceſt Iſthme eſtoit rompu, ſi qu’iln’yauoit aucun moyen d’y paſſer, veul’im petuoſité de la mer, à quoy ceux de Narciſſe tra uailloient. Cependant les Fortunez tirans à droi te vindrent au haure, où ils trouuerent vn vaiſ ſeau qui leuoit deſia l’ancre, auquel ils furent re ceus, ioint que le Patron recogneut le Marquis de Bariſe, à cauſe duquel il fit leuer du Nauire quelques marchandiſes empeſchantes, qu’il fit ietter en vn autre vaiſſeau pour faire place à ces Seigneurs, leſquels embarquez, & les voiles dreſ ſez, le vent les pouſſa en la mer de Pecendes, où ils voguerent heureuſement & † COIIl — me les Nochers ſçauent les inſtans du change ment & conditions des mers, ils tindrent conſeil