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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/335

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Le uoyage des Princes


ſon ame, il en eut dit vn indiferent, ou l’eut re peté d’vn autre, ſans le qualifier comme il a fait, & ie n’y euſſe pas eu d’intereſt. En ces difficul tezie me ramentoy ce qu’il m’a dit, il faut que ie m’en eſclairciſſe, ou pour enſeuelir ce.feu, en l’eſtoufantauant qu’il me conſomme, ou pour le nourrir à mon contentement ſ’il y a de l’appa—. rence. Elle diſputoit en ceſte ſorte apart-elle, durant la muſique.Apres que la Fée eut donné fin à cet exercice, Lofnis ayant entretenu qui l’vn quil’autre, ſ’addreſſa à Fonſteland, & lui dit : Vousvous eſtes fort bien acquité de ce que vous auez fait en ma faueur, nous donnant ce bel ait à ma priere : mais ce n’eſt pas tout, ie deſire de vous vne courtoyſie, c’eſt de m’enſeigner ce que vous faites pour entretenir voſtre voix ſi nette. Fo N s T E LA N D. 1 Madame, ie deuois vous l’a— uoir dit auant que me l’euſſiez demandé, ie vous ſupplie me pardonner ceſte faute, que ie repare ray quand & en quoy il vous plaira. LoFNIs. Ce ſera donc preſentement : allons faire vn tour en ceſte allee, & làvous me declarerez voſtre ſecret, carie neveux pas que tout le monde l’entende. Il fut ſaiſi de trop de ioye, & part ſoudain, & auec toute modeſtie accompagna la Dame où il luy pleuſt. Eſtans auancez en l’allee, où chacun pour ſon reſpect ſ’eſloigna vn peu, afin de les laiſſer 1e pourmener & deuiſer, elle parla ainſi : Fonſteland, ie penſe que vous ayez aſſez † pour vous ſçauoir conduire en toutesaffaires, Parquoyvo *ºy tenus, e particula ue i’ai enuie de ſçauoir de vous quelque particularité, ie la vous veux dire. I’ay vn