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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/493

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Fortunez. Entreprise III


cognois pas encores : A la verité, voſtre façon & vos paroles me ſemblent partir d’vne ame ſince re, & vous tiens pour höme d’honneur, veu meſ me le rang que vous tenez § le Roy mon frere : mais voſtre deſſein me fait auoirie ne ſcay quel doute, qui me met en peine, & me ſemble que ce quevous auancez, ſoit au deſaduantage de · ces perſonnages döt i’ay tät de ſeurté, &auſquels i’ay tant de croyance : En bon eſcient ſi i’eſtois volage, & prompt comme i’ay eſté quelquefois, à mon grand regret, ie deſcherois d’eſpoir : vou driez-vous bien qu’ils fuſſent preſens pour vous ouyr, afin qu’ils repartét ſur voſtre propoſition ? Il n’ya pas longtéps que preoccupé de mö ſens, & de § creusvne calönie contre eux, & ie les ay cuidé perdre, la penitence a ſuiuy la faute, ie ne tomberay plusen ceſtinconueniêt, puis que pour ce ſuiet & ſans cötrainte vous vo° eſtes demis de voſtre rangcn ceſt acte, ie veux a gir auec vous pour ou contre en la qualité que vous vous eſtes offert. LE Dvc. Sire, où le So leil luit, les autres aſtres ne paroiſſent point, ce u’ils ſont, m’efface du tout, & eux ny moy ne § rien en la preſence de voſtre Maieſté : & our le faire court, ie vous dy, Sire, en telle qua # qu’il vous plaira me prendre, que les Fortu nez vous deçoiuent en vn point : Et pour le vous dire auec plusd’honneur encoresvne fois, & afin qu’il en ſuruienne vn effet notable, ie vous ſup plie d’vne faueur, ſi i’ay failly en ce que ie vous ay dit comme perſonne priuee, ie me ſubmets à la correction : Én outre ievous ſupplie auſſi que comme Ambaſſadeur du Roy de Nabadonce, ie


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